Neuquen, Plottier, Mendoza, San Juan, arrivée au Chili

Neuquen ne nous a pas touchés, nous avons aussitôt cherché un camping, car il faisait beau, histoire aussi de sortir de la ville. Plottier, au nom français, est un petit village autour duquel il y a deux campings. Le nôtre est municipal, donc totalement gratuit, couvert de pins, et au bord d'une rivière. Cela semble idyllique, or, chaque jour vers 18 heures, le vent se lève et soulève une poussiere telle qu'on ne voit plus ni le rio ni les tentes, et qu'on se retrouve en un rien de temps recouverts de cette terre volante...  

Les douches sont... très municipales, et glacées... les toilettes sont très...

Les enfants s'en moquent éperduement, car ici, il y a de l'espace, on peut se baigner, il y a des billards dehors devant la tienda, et du coca cola. 

Les bus argentins sont toujours aussi beaux et confortables. Le stewart nous invite a jouer au Bingo, nous avons des repas et deux films. On dort assez bien, et le réveil est beau, cette route est entourée de fermes, de vignes, de champs d'arbres fruitiers. C'est une région très riche en fruits.

Mendoza nous accueille sous un soleil bien chaud, et nous suivons les conseils du Lonely Planet qui nous dirige vers le quartier des backpackers.

Nous prendrons un bus le second jour pour aller à San juan. Nous dormirons une nuit là-bas et prendrons un autre petit bus le lendemain pour aller voir le village Difunta Correa. Comme il fait chaud ici, c'est en plein milieu du désert. Nous dépassons déjà les 40 degrés. 

Difunta Correa porte le nom de la femme célébrée dans toute la région. C'est un lieu de culte et de recueillement, une sorte de mini Lourdes, mais très, très farfelu.

La légende raconte qu'une femme a fuit la guerre civile avec son mari et leur bébé, à travers le désert, et tous 2 ont été retrouvés morts de soif et d'épuisement, à l'exception du bébé qui était accroché au sein de sa maman. 

Le lendemain, nous sommes le 29 novembre, et à nouveau un bus nous emporte. Celui-ci nous ramènera au Chili, car il nous reste une bonne semaine avant de dire aurevoir à ce continent, et nous voulons la passer sur la côte Pacifique, pour se reposer vraiment. La route est plus que belle. Nous traversons les Andes et c'est une succession de montagnes aux sommets blancs, de maisons en torchis, de rios à demi asséchés, de flancs rocailleux aux mille nuances. Une heure à la frontière, adieu belle Argentine, bonjour à nouveau au Chili. En trois heures, nous atteignons Valparaiso.

Valparaiso est à 120 kms au nord de Santiago, sur la côte. Cette ville, comme toutes celles de cette région, est construite sur les collines, les "cerros", et c'est une multitude de petites maisons en couleurs qui grimpent les hauteurs de la ville sous le soleil; la ville est bourrée d'ascensceurs pour y monter.  D'en haut, la ville est plus poétique, mais nous n'aurons pas le coup de foudre de Pablo Neruda pour cette ville. Le poète y avait une maison, nous ne la verrons qu'en photo. Je préfère de loin découvrir ses vers si je peux dénicher un livre ici.

Une journee à la plage, les rouleaux sont énormes et Jules et Billie Jane s'amusent comme à Pornichet ou à Brest. Nous commençons à bronzer... Mais ce n'est pas du tout l'endroit dont nous rêvons.

Cet endroit, il nous faudra passer par trois villages avant de le trouver...